Mes carnets de confinement se referment...

... le confinement aussi.

Me voici à la tête de deux tout petits volumes de carnets alambiqués dans leur forme, qui constituent un résumé coloré et volontairement léger de cette cinquantaine de drôles de jours (à noter que je me suis totalement plantée dans la numérotation desdits jours). 

(vol 1) : les deux premières semaines raccourcies par le vilain virus (en vert)

(verso) les onze jours suivants ont un goût de printemps

(vol 2) : le printemps se confirme et le soleil s'installe, encore deux semaines

(verso) retour à Dijon, et deux semaines de plus pour m'occuper du jardin

J'ai achevé la réalisation des couvertures. Il fallait notamment trouver un moyen d'harmoniser ces deux carnets home made, certes, mais attrapés au hasard au moment de faire mes bagages, et qui a priori n'avaient jamais été pensés pour être assortis.  

Quand je les regarde, ce dont je ne me lasse pas, je trouve décidément que c'est un moyen plaisant de compter les jours et aussi d'en "sauver" quelque chose même quand apparemment c'est un peu la misère. C'est le principe que j'ai retenu : les petits bonheurs plutôt que les angoisses, le rire plutôt que les pleurs. C'est ce que j'avais envie de partager, et c'est surtout ce à quoi j'avais envie de faire place dans chacune de mes journées, au moment où je prenais mes pinceaux. Aussi n'ai-je rien noté pour l'histoire : il s'agissait plutôt ouvrir une fenêtre et de donner à ce temps contraint toute la place qui lui revient (comme à chaque jour, chaque heure que l'on vit et qui, additionnés, constituent précisément "notre vie").

Merci à toutes celles et à tous ceux, élèves, ami-e-s, lectures de blog, avec qui j'ai partagé cette aventure des carnets confinés. Marie, Christine, Jackeline, Denise, Frambou, Patrick, Izys, Bonnie-Britt, Marie-Eve, Jean-Louis, Claire, Odile, Christiane, Anne L., Agnès... Gardons-les précieusement, nos carnets : ils parlent de nous !