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Kaboul, 1998

Le dimanche étant un très bon jour pour aller au cinéma, je ne saurais trop vous recommander d'aller voir Les hirondelles de Kaboul, film d'animation sorti en salles cette semaine après avoir été présenté au festival de Cannes. 

Il y a bien évidemment la force narrative du roman de l'auteur algérien Yasmina Khadra. Il y a la réalité terrifiante de l'Afghanistan de  1998, ployé sous le joug insensé des talibans. Mais il y a aussi (puisque c'est quand même un peu le sujet de ce blog) le merveilleux travail d'animation et les décors à l'aquarelle.  Les réalisatrices, Zabou Breitman et Eléa Gobbé Mévellec, ont choisi la délicatesse et la subtilité de l'aquarelle pour brosser le décor de ce pays déchiré, ravagé par la violence et le désespoir.


Les acteurs (on reconnait Hiam Abbas, Simon Abkarian et même Michel Jonasz...) ont d'abord été filmés, avant d'être redessinés et intégrés dans les paysages brûlés de chaleur d'un Kaboul réduit à l'essentiel. Le résultat est un véritable choc visuel. Le film a d'ailleurs été primé au festival d'Angoulême.


On ira, bien sûr aussi et peut-être d'abord pour éprouver une fois de plus les horreurs d'un monde dans lequel la femme est opprimée au point que son droit à la simple existence lui est déniée. 


Et pour compléter sur le même sujet, je vous conseillerais bien de revoir (ou de relire) le merveilleux Syngué Sabour, Pierre de Patience, d'après le roman d'Atiq Rahimi (prix Goncourt 2008), et dont il avait lui-même tiré un film bouleversant de beauté.


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