Référence / Yan Pei-Ming
La récente inauguration d'un musée des Beaux-Arts rénové à Dijon a été l'occasion de confier la première exposition temporaire à l'artiste Yan Pei-Ming. Chinois installé en France depuis ses vingt ans, dijonnais d'adoption, Ming propose une installation en double écho aux oeuvres du musée (bouleversante reprise du Tres de Mayo de Goya, comme ruisselante de sang, accrochée sur le mur rouge d'une des salles évoquant l'histoire militaire du XIXe s.), et aux malheurs du monde. Du 11 septembre à Fukushima, de la Syrie au Bataclan, de la mort de sa mère à l'évocation d'amis trop tôt disparus, les malheurs du siècle sont là, en noir et blanc, sous le regard de l'Homme qui pleure (titre de cette magnifique exposition).
J'ai découvert à cette occasion que Yan Pei-Ming travaillait également l'aquarelle. Etrange douceur du noir et blanc quand l'eau l'auréole de lumières venues d'on ne sait où. Je ne saurais trop conseiller aux Dijonnais (et aux amis de passage) de visiter cette salle où vingt-huit autoportraits de l'artiste font face aux silhouettes blafardes des pleurants empruntés aux tombeaux des Ducs, sous le regard doux de la mère disparue.
De quoi pleurer et méditer, longtemps.
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Yan Pei-Ming, L'homme qui pleure, musée des Beaux Arts de Dijon
du 17 mai au 23 septembre 2019.
Tous les jours sauf mardi. Entrée gratuite.
Pour en savoir plus, un article sur le site du ministère de la Culture
Je vais venir c'est sûre ! :) Voir également Yan Pei Ming au musée Courbet à Ornans :)
RépondreSupprimerJ'ai eu des échos enthousiastes de l'installation à Ornans : l'excursion est à mon programme également !
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