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Christian Bobin, le seul recours


 "Chaque matin jette à mes pieds la dépouille des chiens de la mort. Combien de saisons encore la joute tournera-t-elle à mon avantage ? Je songe à cette unique fois où celui qui défend mes couleurs mordra la poussière, lorsque s'ébranleront les assises immatérielles de la chair, lorsqu'il faudra affronter le noir cavalier : mon recours, le seul, sera de lui lancer aux yeux cette poignée d'amour fou sur quoi mes mains, toujours, se sont refermées. Ce lent regard de l'enfant sur le ciel, sur le vide."

L'enchantement simple, 1986.




Commentaires

  1. Je l'avoue, je ne connais pas cet écrivain... Pourtant, à lire les messages navrés qui affluent de partout, je vais réparer mon ignorance! Merci!

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    1. Sa voix sera vivante encore longtemps. Bonne découverte, Gine (et bon dimanche).

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    1. Ne plus le savoir là, pas loin, en train d'écrire ou de regarder tomber la neige, faner une rose ou jaunir un tilleul, et le monde est un peu dépeuplé.

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    2. la petite verrière29 novembre 2022 à 14:49

      Comme toi, il n'était pas loin, dans le même département, et ne plus le savoir là fait tomber, en ce début d'automne un voile de tristesse....

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  3. A l'instant je disais à Françoise mon étonnement de son décès. J'aimais beaucoup Christian Bobin, son écriture fragmentée qui pour moi constituait sa force, ses mots. Une belle personne qui va nous manquer.
    Merci Anne.
    Doux dimanche.

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