Christian Bobin, le seul recours
"Chaque matin jette à
mes pieds la dépouille des chiens de la mort. Combien de saisons encore
la joute tournera-t-elle à mon avantage ? Je songe à cette unique fois
où celui qui défend mes couleurs mordra la poussière, lorsque
s'ébranleront les assises immatérielles de la chair, lorsqu'il faudra
affronter le noir cavalier : mon recours, le seul, sera de lui lancer
aux yeux cette poignée d'amour fou sur quoi mes mains, toujours, se sont
refermées. Ce lent regard de l'enfant sur le ciel, sur le vide."
L'enchantement simple, 1986.
Je l'avoue, je ne connais pas cet écrivain... Pourtant, à lire les messages navrés qui affluent de partout, je vais réparer mon ignorance! Merci!
RépondreSupprimerSa voix sera vivante encore longtemps. Bonne découverte, Gine (et bon dimanche).
SupprimerSa voix va nous manquer ...
RépondreSupprimerNe plus le savoir là, pas loin, en train d'écrire ou de regarder tomber la neige, faner une rose ou jaunir un tilleul, et le monde est un peu dépeuplé.
SupprimerComme toi, il n'était pas loin, dans le même département, et ne plus le savoir là fait tomber, en ce début d'automne un voile de tristesse....
SupprimerA l'instant je disais à Françoise mon étonnement de son décès. J'aimais beaucoup Christian Bobin, son écriture fragmentée qui pour moi constituait sa force, ses mots. Une belle personne qui va nous manquer.
RépondreSupprimerMerci Anne.
Doux dimanche.
Doux dimanche à vous, Den.
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