"L'univers (que d'autres appellent la Bibliothèque)..."
Quand le monde est trop gris, trop froid, trop bruyant, trop bête...
J'irais bien passer quelques jours ici.
"L'univers (que d'autres appellent la Bibliothèque) se compose
d'un nombre indéfini, et peut-être infini, de galeries hexagonales,
avec au centre de vastes puits d'aération bordés par des
balustrades basses. De chacun de ces hexagones on aperçoit les étages
inférieurs et supérieurs, interminablement. La distribution
des galeries est invariable. Vingt longues étagères, à raison
de cinq par côté, couvrent tous les murs moins deux ; leur
hauteur, qui est celle des étages eux-mêmes, ne dépasse
guère la taille d'un bibliothécaire normalement constitué.
Chacun des pans libres donne sur un couloir étroit, lequel débouche
sur une autre galerie, identique à la première et à toutes.
A droite et à gauche du couloir il y a deux cabinets minuscules.
L'un permet de dormir debout ; l'autre de satisfaire les besoins fécaux.
A proximité passe l'escalier en colimaçon, qui s'abîme
et s'élève à perte de vue. "
(J.-L. Borges, La bibliothèque de Babel)
(vue de l'ancienne bibliothèque publique de Cincinnati, Ohio, que l'on a bien entendu détruite en 1959 pour laisser la place à un bâtiment plus "fonctionnel". Voir ICI, par exemple, pour en savoir plus)
Quel endroit fantastique !
RépondreSupprimerPitié , pas ce sujet pour le prochain cours !
RépondreSupprimerNous sommes transposés dans le monde de M.C Escher .
Impressionnant !
Allez : on va attendre que vous passiez en deuxième année !
SupprimerImage labyrinthique de l'édifice tentaculaire de la pensée humaine.
RépondreSupprimerChaque mot, chaque phrase, chaque livre est si peut dans l’immensité et pourtant indispensable pour construire l'édifice.
Chaque grain est nécessaire pour faire un caillou et chaque caillou pour faire une montagne.
Penses tu à cela quand tu choisis un mot pour ta phrase qui construira un livre pour alimenter la structure fractale de notre existence ?
Je suis d'accord, ces bibliothèques sont comme l’univers.... mais elles me font peur.
Je crois qu'il est impossible de penser à tout ça quand on écrit, faute de quoi... on serait incapable d'aligner deux mots, tétanisés par tant de grandeur !
SupprimerCependant, la pièce aux murs capitonnés de livres reste un de mes grands rêves...
moins facile à transporter qu'une tablette, évidemment, mais quel charme!
RépondreSupprimerI love Mylene's humour!
RépondreSupprimerWhat a glorious place and what a fantastic drawing!
Not a drawing, John ! It's an old picture. Only you can imagine such a precise drawing.
Supprimer;-)
Then I must draw it :0))
SupprimerDans la création, oublier le passé serait une erreur, s'y arrêter , une facilité, un alibi pour ne plus rien faire. Notre vie doit être une expérimentation permanente et si l'on tombe, on se relève. Ce lieu imposant est rassurant en même temps. l'humanité y est bien incarnée par les livres mais aussi par la vie qui s'y déroule.
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