Un arbre à soi
A l'Atelier ces temps-ci, on travaille la manière de représenter les arbres. Crayonnés, palettes de verts, modelé du volume... Avec un peu de théorie, obligatoire pour ne pas peupler ses paysages de sucettes et de batonnets glacés.
Les progrès sont patents : je vous en livrerai bientôt quelques images. Et voici des mots doux, pour encourager celles et ceux qui peinent un peu :
« J’ai tant et tant rêvé de trouver un ARBRE qui fût le mien, enraciné dans un coin d’herbe. Rêvé l’ombre PAISIBLE d’un feuillage lent qui bouge : rester là, assis pour un temps, le dos collé au tronc. Un arbre, faute d’une maison à soi. Un arbre seul contre lequel se tenir seul, adossé à l’écorce, face à L’HORIZON grand ouvert, et la route, le chemin, le temps. Les vertèbres soudées à l’obscurité solide de ce tronc où la vie pousse obstinément. Au-dessus, la lumière, agitée et sonore : son ciel VERT et vivant. »
J.-M. Maulpoix. - « L'instinct de Ciel ».
- Une histoire de bleu. – Paris : N.r.f., Poésie/Gallimard, 2005. – p. 226.
Jean-Michel Maulpoix a le don de trouver les mots qui me font battre le coeur.
Superbe texte!
RépondreSupprimerIl vient en contradiction avec la phrase "structurer un feuillu" qui sent la technocratie. Pourquoi ne pas dire tout simplement "peindre un arbre"?
Parce que si je dis "peindre un arbre", j'ai des élèves qui vont croire que c'est simple !!!
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