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Printemps silencieux

Oui, ça y est, c'est le printemps. 
Oui, les merles chantent et ça nous fait chaud au coeur. 
Oui, les mésanges commencent leurs "twitt, twitt" joyeux et les jours rallongent. 

Et pourtant...

" Le déclin des oiseaux est vertigineux. En moyenne, leurs populations dans les campagnes se sont réduites d’un tiers en quinze ans seulement. Et ces deux dernières années, l’hécatombe s’est encore accélérée
« 33 % d’oiseaux en moins dans les zones agricoles, bon sang, nous ne nous attendions pas à des pourcentages pareils, commente aujourd’hui Grégoire Loïs. Comprenez bien : il ne s’agit pas seulement des zones où se pratique une agriculture particulièrement intensive. C’est une moyenne sur l’ensemble du territoire, aussi bien dans les grandes étendues beauceronnes que dans les zones bocagères de l’Ouest. Et cela touche les espèces dites “spécialistes”, c’est-à-dire adaptées à l’habitat agricole, comme les “généralistes”, que l’on est censé trouver un peu partout. Voilà qui présage de nombreuses extinctions régionales. » (in Télérama, cliquer ICI)


Cette semaine, le dernier rhinocéros blanc mâle d'Afrique est mort. 
A Paris, il paraît que les moineaux sont devenus une espèce rare. Les moineaux !...
Le coeur me manque devant une telle catastrophe et tant d'inertie. Les mondes politiques et économiques se moquent du moineau, de l'alouette, et même du rhinocéros. Et nous ? 

J'ai bien peur que, comme vient de le déclarer notre ministre de l'environnement "tout le monde s'en fiche".


Commentaires

  1. quand la prise de conscience personnelle et action dans foulée? n'attendons rien des politiques.!

    ici ne voyons plus d'hirondelles, de tourterelles (celles qui me reveillaient au debut de printemps de leur roucoulement me demandant : est ce un coucou? est une tourterelle?

    les pigeons deviennent rares!

    ici avons avec beaucoup de risques, d'angoisse , ce que je qualifierais de "coup de poker" pas si soutenus
    avons donc mis des hectares tous, en BIO, esperant avoir freiné des quatres fers!!
    nous ne pouvons plus dire que nous ne sommes pas informés du desastre annoncé!!
    comment peut on laisser les multi nationales phyto sanitaires remplacer la "saloperie" de rond up par un produit pire pour les insectes(survie des oiseaux)

    sommes ecoeures et si responsables de la terre que nous laissons à la nouvelle génération

    JAMAIS trop tard??? nous reste l'espoir on s'y accroche afin de ne pas sombrer dans un pessimisme inutil..
    boycotons tous les aliments non BIO courage dans la determination!! pas simple mais possible!!
    bien à vous
    pardon anne de me servir de ton blogg pour deverser mon chagrin!! odile

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  2. C'est vrai ca m'a donné une sensation toute bizarre d'apprendre que cette race de rhinocéros ne pourra plus être perpétuée, avec les deux femelles restantes trop vieilles et sans mâle, je trouve cela très triste... malheureusement il y a tellement d'animaux qui vont disparaître à jamais de notre planète et cela n'intéresse sûrement pas les fous au pouvoir qui ne pensent qu'à jouer à la guerre ou à se faire de la concurrence à qui a la plus grosse bombe...
    Pauvre terre malmenée, pauvre nature blessée, pauvres animaux disparus à cause de l'humanité aveugle...
    C'est tellement joli le gazouillis des oiseaux qui annoncent le printemps, le renouveau de la nature, les oeufs dans les nids, les petits renardeaux dans leur antres, les bébés Pandas ou éléphants, mais il n'y aura plus de petit rhinocéros blanc....

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  3. Les nouvelles de la nature ces derniers jours sont en effet préoccupantes... Les espèces disparaissent dans l'indifférence générale ; tandis que nos dirigeants céderont encore plus aux lobbies de l'agriculture qui réclament à cor et à cri le droit d'empoisonner nos champs, nos terres, nos poumons... Et donc de détruire les abeilles, les oiseaux, les mammifères qui auraient le malheur de se trouver sur leur chemin, accusés de tous les maux (concurrence, destruction, etc.). Un monde sans oiseaux qui chantent dans nos ciels, nos jardins, n'aurait aucun sens.

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  4. Je me souviens dans mon enfance de l'émission "Le monde des animaux" où on voyait des milliers d'animaux galoper dans la savane. Maintenant tout l'espace est cloisonné, les éléphants sont massacrés et ceux qui restent ne peuvent plus faire les grandes migrations d'autant, ils "gênent" les activités humaines et sont massacrés par les braconniers pour le commerce de l'ivoire et les rhinos pour celui de leur corne.
    La terre se portera mieux quand l'être humain aura disparu, puisque la majorité des hommes ne se rend pas compte que son attitude la fait courir à sa perte. Ce n'est pas la planète qui est en danger à terme, c'est l'homme qui l'épuise, elle et les ressources qu'elle nous offre.
    J'ai entendu récemment que les grands changements dans l'humanité ont toujours été initiés par les petites gens, pas par les hommes politiques, qui suivent le mouvement et le rattrapent en route.
    Alors comme l'histoire du Colibri de Pierre Rhabhi, à nous de faire notre part, d'apporter notre petite pierre.
    Par nos choix de consommation nous avons du pouvoir, en boycottant les produits néfastes (Nutella, poulet industriel...) et par nos actions.
    En offrant aux oiseaux l'hiver de la nourriture, au printemps des nichoirs et les poils de nos chiens, chats et chevaux brossés pour qu'ils s'en fassent des nids douillets.
    Plantons des fleurs à butiner, laissons le lierre et les fleurs de pissenlits, mettons des points d'eau (de la simple soucoupe sur le balcon au bassin dans le jardin : tout est utile), faisons des petits tas de pierres pour les lézards et de branchages pour les hérissons.
    Depuis plusieurs hivers, les moineaux squattent mon jardin pour profiter de la nourriture que je donne aux poules. Au début je ronchonnais, et puis je me dis qu'au moins, dans mon coin, je contribue au sauvetage du moineau...
    Plantons au jardin des arbustes à baies et à fruits (viornes, cotonéasters, pommiers d'ornement.
    Si chacun fait un geste à son niveau : la cause avance.
    Stéphanie

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    1. Tu as raison, Stéphanie. Gardons l'espoir et faisons notre part. Merci de ce message plein d'énergie positive.

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  5. Ouais... et les gens continuent à faire grève pour leurs petits privilèges et encore même pas les leurs ! grrr....

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  6. Je ne comprend toujours pas comment on ne se rend pas compte de la gravité de la situation... nos moineaux, alouettes et autres tourterelles, tellement utiles à nos jardins, tellement utiles à notre bonheur quotidien. La situation est vraiment grave. Mais les grèves n'ont rien à y voir... et ne sont pas incompatible avec l'écologie. J'ai manifesté et remanifesterai non pour mes petits privilèges mais pour le maintien d'uns qualité de vie pour nos enfants (je suis retraitée). Cela ne m'empêche pas de militer contre les pesticides et d'acheter local et bio.

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  7. Un bon exemple de ces exterminations est la rareté actuelle d'espèces comme les martinets, qui il y a quelques décennies tournaient en bandes bruyantes de mai à juillet dans les villes, et qui ont presque disparu, comme les hirondelles leurs cousines, devenues rares depuis une dizaine d'années.
    Il est probable que beaucoup de Français regrettent ces conséquences navrantes de l'agriculture intensive. Le problème est que les gouvernements, quelle que soit leur tendance, veulent, pour des motifs manifestement politiques, ménager à tout prix les agriculteurs et ne rien leur imposer, même si leurs pratiques sont catastrophiques pour l'environnement – et pour l'économie.
    La parole des citoyens n'est à l'évidence que de peu de poids face aux lobbies agricoles, principalement ceux des grands céréaliers qui empoisonnent sols et airs. Espérons qu'un jour viendra où les rapports de force s'inverseront, mais pour le moment ils sont bien établis : il n'est que de voir la façon dont les quelques efforts du ministre de l'Environnement sont bien vite mis sous le boisseau des céréales arrosées de pesticides.

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    1. J'ajouterais les lobbies de fabricants de pesticides qui phagocytent la Commission de Bruxelles et le Parlement à coups d'études trompeuses. Et puis aussi... les citoyens que nous sommes, et qui voulons le meilleur au prix le plus bas, et en surabondance. Combien de discours pénibles sur le prix du bio, les comportements de bobos etc. ?
      Pendant ce temps-là disparaissent les alouettes. Et au cas où on s'en fout des alouettes (on a le droit, après tout), on devrait bien penser à tout ce (tous ceux) qui s'empoisonnent en même temps qu'elle. Une fréquentation assidue des services de cancérologie ces dernières années m'a éclairée aussi sur les méfaits concrets et actuels des pesticides pour l'humain.

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    2. Une autre chose. Il y a quelques années encore, lors d'un long trajet en voiture l'été, le pare-brise était rapidement constellé d'insectes écrasés. Maintenant on peut parcourir des centaines de kilomètres d'autoroute en juillet (je l'ai vécu l'an dernier) avec un pare-brise presque intact.
      Ainsi, si les oiseaux granivores sont empoisonnés par les pesticides, les insectivores n'ont plus de quoi se nourrir.

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    3. C'est effectivement une observation que chacun peut faire. C'est désolant.
      Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on n'a jamais tant parlé d'écologie, et que je découvre (naïve que je suis) que pendant ce temps là, la situation se dégrade de plus en plus vite. On est loin de la prise de conscience qu'on aurait pu être tentée de présager.

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    4. Vous avez raison. Pour le moment, il semble que les lobbies industriels et agricoles bloquent toute évolution de la réglementation, alors que le problème est manifestement de plus en plus grave et connu.

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  8. En effet, les conséquences potentielles sur la santé sont parfaitement connues mais les pouvoirs publics sont d'une passivité totale face à ces menaces.Les choses n'avanceront sans doute que quand un véritable scandale sanitaire se produira, avec malades et décès en masse. On déplorera...

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  9. J'ai envie de pleurer et de hurler d'impuissance quand je réalise une fois de plus, l'injustice de la situation du monde animal et de la nature en général. Cela fait des millénaires que les humains usent, abusent, jouent aux apprentis sorciers avec le monde animal pour lequel ils éprouvent bien peu de compassion réelle , de celle qui fait bouger les lignes. Cette nature est maltraitée sans qu'elle se plaigne, à bas bruit, de façon discrète. Cela passe presque inaperçu, hormis lorsque quelques lanceurs d'alerte viennent nous annoncer la disparition du rhinocéros blanc, la diminution d'un tiers de la population de nos petits oiseaux des villes et des campagnes.Comment cela, même le moineau, celui qui est venu nous voler une frite dans notre assiette, sous nos yeux éberlués, ce petit débrouillard culotté et adroit est en voie de disparition ?
    Les espaces sauvages se réduisent comme peau de chagrin et la vie sauvage n'a plus l'espace nécessaire pour sa survie . Comment faire quand des arbres, des haies disparaissent au profit de nouvelles résidences, de centres commerciaux? Dans la région où j'habite, cela construit à tout va, des résidences où les appartements ne sont même pas occupés et achetés seulement pour caser un trop plein de fric, de celui qu'on veut placer pour profiter des lois. Le régisseur de notre société, celui qui commande notre monde, c'est toujours l'argent. Il faudrait revenir à un monde plus simple et proche de la nature justement. Moi, je veux bien descendre dans la rue pour cela. Et descendre aussi contre la chasse, la corrida, les conditions déplorables d'abattage des animaux envisagés seulement comme des marchandises.
    Mais c'est toujours le fric, le fric, le fric.... Toujours plus ...
    Nous devrions nous occuper des plus faibles, les protéger.
    Dans son jardin, Anou a un couple de hérissons qu'elle surveille comme ses bébés. Ils sont sortis de leur hibernation depuis quelques jours déjà. Tous les soirs elle leur donne à manger et les a même vermifugés cette semaine. Dans la haie de conifères, un couple de merles défend sa couvée lorsqu'elle passe la tondeuse à gazon et il faut voir l'énergie que les deux parents déploient pour empêcher qu'on approche trop près. Bien des parents humains pourraient y voir une leçon...
    Un promoteur est venu voir Anou pour qu'elle vende sa maison et qu'on fasse à la place une résidence avec plusieurs logements. Que deviendraient les hérissons , les merles et les autres ? L'argent , encore l'argent, nombreux sont ceux qui cèdent à son attrait .
    Oui, tout cela est à pleurer . Comment se sortir d'une machine infernale dans laquelle l'humanité est engagée ?
    Revenons à la simplicité. Pour moi, c'est la seule façon. Qui dit simplicité ne dit pas rusticité. Il suffit de revenir aux fondamentaux sans vouloir plus que ce que l'on n'a. Les scandales sanitaires comme celui de la vache folle ou de la grippe aviaire n'ont pas suffit et il faut attendre quoi pour que tout le monde se sente réellement concerné ?
    Enfin, pour terminer sur une note positive, bravo pour ces merveilleuses aquarelles d'Anne Lemaître .... Quelle maîtrise ! La peinture rend l'humanité plus belle et c'est au contact de la vie sauvage que les hommes produisent leurs plus belles oeuvres.

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